lundi 7 mai 2012

De l'utopie à la réalité? Pas si simple...

Que l'on soit d'accord ou non avec les idéologies du docteur Chapman, nous avons dans un premier temps pensé à nous protéger et pour cela nous l'avons écouté. Nous nous sommes rendus visibles aux yeux du monde. Julien a travaillé avec les Anonymous pour publier une vidéo expliquant ce que nous avons vécu et les projets du docteur Chapman. La vidéo fit le tour du monde en un rien de temps et explosa le record du nombre de vues. Nos blogs respectifs sont devenus les plus visités au monde. Nous sommes devenus de véritables phénomènes, baladés d'un plateau télé à l'autre, nos vies avaient complètement changé. Nous étions les deux cobayes du docteur Chapman qu'ils présentaient au monde entier. Nous sommes devenus les icônes d'une nouvelle face de l'humanité.
Bien sûr, l'idéologie du docteur Chapman avait divisé le monde. Certaines personnes avaient été conquises par son rêve et y voyait un pas décisif dans l'évolution de l'humanité. Tandis que nous étions ses rats de laboratoire, lui était presque acclamé comme un dieu. D'autres par contre y étaient complètement hostiles. De violentes manifestations avaient éclaté partout dans le monde et la haine entre les deux camps ne faisaient que monter.

Au milieu de tout ça, j'étais impuissant. Je n'avais même pas donné mon avis, je subissais le destin qu'Evolvetek m'avait infligé. L'humanité n'était juste pas prête à un tel changement. La division des deux idéologies fera surement coulés plus de sang que les pires guerres que notre histoire ait connu. Il faudra peut être un tel bain de sang pour que les hommes se rendent compte qu'il est nécessaire de trouver un moyen d'établir la paix. Même si cela inclut une perte de liberté, d'abandonner notre intimité, de perdre une partie de notre individualité pour former une seule entité avec tous les autres. Il faudra encore plusieurs années avant qu'une décision soit prise pour changer définitivement le monde.

Personnellement, je regrette le temps ou j'étais un trader stressé et noyé par le boulot, lorsque mon seul soucis était de toucher ma prime et que je vivais ma vie sans que personne ne se soucie de moi.

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